Thales Alenia Space (TAS) et la startup franco-luxembourgeoise Space Cargo Unlimited ont annoncé, vendredi 2 décembre, s’associer pour installer en orbite basse la 1ère « usine flottante spatiale » privée, dotée de capacité de recherche et de production en microgravité. TAS sera le maître d’œuvre du module de service, qui restera en orbite et sur lequel l’usine spatiale, baptisée REV1, également conçue par TAS, viendra se clipser pour des missions de 2 à 3 mois. Puis, REV1 se détachera de ce module pour revenir sur Terre. Ce vaisseau-usine pressurisé sera réutilisable 20 fois. Proposée aux industriels, REV1 sera prête à l’emploi et totalement autonome. Elle sera équipée de plateformes de tests automatisés et de fabrication par impression 3D, de kits de bioréacteurs, dédiés aux laboratoires pharmaceutiques, ainsi que d’unités de simulations robotisées et de systèmes intelligents de stockage de plantes. L’usine aura des salles blanches adaptées à la fabrication de microprocesseurs. Le 1er vaisseau-usine doit être mis en service fin 2025. Space Cargo négocie actuellement avec plusieurs sociétés de lancement pour choisir la fusée qui emportera REV1 pour la placer en orbite basse. Selon une étude publiée en 2021 par Morgan Stanley, le marché naissant du « Made in Space » pourrait peser 10 Md$ d’ici à 2040.