Les outils de maîtrise du spectre électromagnétique reviennent en force chez les industriels de Défense, notamment chez Safran et Thales. Dans le Maine-et-Loire, sur la commune de Bégrolles-en-Mauges, Thales teste ses dernières innovations en matière de guerre électronique, comme un mini drone, propulsé par 4 hélices, capable de décoller verticalement avec à son bord un goniomètre miniaturisé. L’appareil peut ainsi établir une cartographie des flux radio sur le champ de bataille. Le site produit également les antennes satellitaires déployées lors des opérations ¬extérieures, dont la dernière génération sera plus compacte et travaillera sur des bandes de fréquences supplémentaires afin de tripler les débits offerts aux soldats. De son côté, la division Electronics & Defense de Safran a développé en 6 mois une solution plus élaborée que le brouillage GNSS (global navigation satellite systems), couramment utilisé mais manquant souvent d’efficacité face aux essaims de drones. Le système Skyjacker consiste à leurrer les engins en approche. Les technologies derrière Skyjacker viennent en particulier de l’acquisition de la PME Orolia. Safran Electronics & Defense s’est par ailleurs associé à Hologarde pour mettre au point un système déployé lors des Jeux Olympiques de Paris 2024. Afin de ne pas être victime à son tour de ces mêmes brouillages, Safran a développé une technologie de communication optique laser, déjà utilisée en laboratoire, afin de la projeter sur le champ de bataille. Cette solution pourrait en outre faciliter les échanges avec les satellites de communication.